Le Lycée Bilingue de Nyalla dans l’arrondissement de Douala 3ème, situé à quelques encablures de la mairie dirigée par Valentin Epoupa, subit chaque année des cas d’agressions d’élèves orchestrés par des bandits venus de l’extérieur, du fait de l’absence de clôture autour de l’établissement.
À Cameroon Press ce début de rentrée scolaire, le censeur dudit Lycée Bilingue, M Ngoufo a confié que l’établissement sous sa surveillance est constamment perturbé par des bandits, qui s’infiltrent parmi les élèves et perpétuent des agressions au sein de l’établissement. Ces bandits agressent aussi à la sortie des cours, ceux qu’ils ont ciblés avec des objets importants, et ce avec la complicité de leurs indiques parmi les élèves. « Sur 100 cas traités aux conseils de discipline chaque année, 70 sont des cas de taxage au sein de l’établissement » a-t-il confié à Cameroon Press
Le Lycée ne dispose pas de clôture car une barrière apparente fait office de clôture depuis l’existence de l’institution éducative, ce qui cause beaucoup de problèmes de discipline dans l’enceinte de l’établissement, notamment le passage forcé ou secret des élèves. Le lycée est poreux, et les bandits profitent de cette porosité pour entrer dans l’établissement et commettre des gaffes « nos enfants sont attendus dans les angles du lycée, ont leur prend de l’argent, des livres, entre autres. Nous avons même eu des cas d’agression ou un enfant a été poignardé à la fesse, parce qu’on voulait arracher son sac. » a déclaré M Ngoufo, à l’équipe de Cameroon Press, en reportage dans cet établissement publique.
Comme solution endogène, les dirigeants du Lycée collaborent souvent avec le commissariat. « Quand un bandit est arrêté, il est conduit au commissariat et la procédure suit son cours. La mairie nous aide aussi sur le plan sécuritaire avec la police municipale qui vient le matin pour nous aider à fouiller les élèves à l’entrée, et ils reviennent à des heures de sortie pour le même exercice. Et quand on trouve des élèves avec des objets compromettants, on les saisit ». poursuit le censeur Ngoufo, qui a également souligné des problèmes de déficit d’enseignants pour certaines matières.
Selon le Proviseur M. Bitom Maurice, les cours ont repris normalement dès le 1er jour, mais le lycée rencontre des problèmes de sécurité. « l’insécurité est l’un de nos grands problèmes » a-t-il déclaré à Cameroon Press, non sans dire qu’il y a tout de même certaines mesures prises. « Quant à la discipline au sein de l’établissement, le manque de barrière cause énormément de problème, et les élèves sont régulièrement dehors, même aux heures des cours ».