Face à la presse locale ce vendredi 13 Septembre à Douala 5ème, les responsables syndicaux du secteur des Moto-taxi dans la ville de Douala, ont fait savoir que leurs membres accuserons un retard, au regard de la situation. D’après leur porte parole, ils ont la volonté, mais pas le temps, et tout dépend de la longueur de la procédure d’optentionn du permis, pièce maîtresse dudit enrôlement.
Réunis ce jour comme d’habitude à l’esplanade de la mairie de Douala 5ème, des moto-taximen ont passé plusieurs heures à se faire enregistrer d’une part, et à se faire former d’autres part, en vue d’obtenir un permis de conduire de Catégorie A. Lequel permis permettra de se faire enrôler sur la plate-forme numérique de la CUD, qui donne désormais droit de Cité aux Moto-taximen dans la ville. Des pièces exigées par la CUD, à savoir CNI, Permis À et carte grise du véhicule, seul le permis fait défaut. Et pour avoir ledit permis, il faut se faire enregistrer en ligne, se faire former pendant 2 mois avant de composer l’examen de permis de conduire. Les présidents des syndicats des mototaxis qui accompagnaient ces conducteurs à se faire former par une auto-école ont fait savoir à la presse que la tâche n’est pas aussi aisée pour les conducteurs. « il faut d’abord s’enregistrer ici, on te forme pendant deux mois, on compose tes dossiers et on part déposer à la délégation départementale du Transport et on attend l’examen » déclare l’un des Moto-taximen.
D’après le représentant des syndicats des conducteurs de motos taxi, après l’arrêté municipal du Mai de la ville Juillet dernier qui exige l’enrôlement de tout conducteur de Moto-taxi à Douala, plus de 80% desdits conducteurs n’avaient pas de permis de conduire. Un situation qui les a conduit à lancer l’opération d’enrôlement et de formation des Moto-taximen. « Nous nous sommes rendus compte que 80% des conducteurs de Moto à Douala, n’ont pas encore de permis de conduire, raison pour laquelle nous avons décidé de sensibiliser lesdits conducteurs à se former afin d’obtenir par la suite ledit permis de conduire. Et sans permis, ils ne peuvent pas se faire enrôler sur la plate-forme numérique de la ville. Et donc, nous sollicitons l’indulgence du maire de la Ville pour une prolongation de la date limite d’enrôlement, initialement prévue le 15 Septembre, afin de permettre à ces mototaxis de se mettre en règle. » Déclare M Kengne Willy, porte parole des Syndicats des Mototaxis à Douala, au micro de Cameroon Press.
Afin de justifier ce retard observé, les syndicats soulignent le fait que la procédure n’est pas aussi aisée. « pour obtenir le permis, il y a un processus qui dure deux mois qu’il faut suivre. Nous avons déjà enregistré plus de 400 mototaxi qui sont venus volontairement payer pour se former. Ça veut dire qu’ils sont là volonté, mais pas le temps. Et donc, nous voulons dire à M. le Maire qu’il n’ est pas très nécessaire de lancer l’opération coup de point prévue après le 15 Septembre, alors que les motos-taxis sont en train de s’enregistrer. » Déclare à Cameroon Press M. Kengne Willy. « Nous, en tant que syndicalistes, nous savons mieux quelles sont les difficultés quotidiennes des moto taximen. » a-t-il ajouté.
Le permis A est l’une des trois pièces exigées par la Communauté urbaine de Douala pour se faire enrôler sur ladite plate-forme numérique. Dans l’arrêté municipal faite par le Me Roger Mbassa Ndine le 03 Juillet 2024, la date limite des enrôlements est prévue le 15 Septembre 2024. ce Vendredi matin, les syndicats des mototaxis par la voix de leur porte-parole ont demandé entre deux et trois mois de plus, pour permettre à ceux ci de se mettre en règle.
Lors de la descente effectuée par une équipe de Cameroon Press à l’esplanade de la mairie de Douala 5ème, nous avons rencontré un des moniteur (théorique) d’auto-école, M. Nouguem qui y donne cours de Lundi à Vendredi, entre 9h et 10h. Pour ce vendredi M. Nouguem et une trentaine de Benskineurs présents ont travaillé sur les panneaux de signalisation, les intersections et priorité. « Les étudiants sont très réceptifs, mais faute de supports de cours, ils ont un peu de difficultés » a déclaré M. Nouguem, à Cameroon Press.