« Pour protéger les camerounais, il faut une politique de ruptures. Pour mettre notre pays sur l’orbite du progrès, il faut libérer ses énergies, qui pour l’heure sont rn épuisement. Le manifeste présent nous donne les deux projets de notre vision : le projet de rupture, et le projet de libération des énergies ». A déclaré, Cabral Libii à Cameroon Press
Le président incontesté du PCRN, l’hon. Cabral Libii, a présenté au public et à la presse le 19 Décembre dernier, son plan de gouvernance du Cameroun, contenu dans un livre publié en français et en Anglais, par les éditions D&L. « Ce que j’ai vu », est un manifeste de la rupture et du progrès selon l’auteur, Cabral Libii a fait Savoir à Cameroun Press, que le titre n’est pas un partage d’expérience comme l’on peut sembler l’entendre. « Il s’agit d’une vision inscrite dans un Manifeste. Il ne s’agit pas d’un partage de mon expérience, mais de relater ce que j’ai reçu pour mon peuple car, la vision, au-delà de la prescription par les yeux physiques, c’est aussi une représentation mentale de l’avenir. Autrement dit, une vision c’est l’art de voir les choses qui ne sont pas encore visibles ». A-t-il déclaré.
Dès l’entame de la cérémonie, l’on pouvait entente dans la haie d’honneur qui accueillait le député : « le futur président du Cameroun ». Tout souriant, l’auteur du manifeste vendu à 10 000f, dans les librairies et sur Amazon s’est dirigé vers l’estrade, non sans serrer les mains tendues au passage. Tel un président de la république proche de son peuple, le concurrent direct de Paul Biya, hautement détesté par son coriace adversaire RDPC et les d’incidents du Parti Camerounais pour la Réconciliation Nationale (PCRN), n’a pas maintenu la politesse de circonstances vis à vis de la partie adverse présente en salle. Me Emmanuel Kom (RDPC), Me Claude Belligha (RDPC) assis juste en face de la vedette du jour, écrivain et président du PCRN, ont vécu quelques minutes difficiles à l’effet des provocations de celui-ci.
Le Manifeste qui présente les projets de la vision du PCRN : Le projet de rupture, et le projet de Libération des Énergies.
Selon Cabral LIBII, pour protéger les camerounais, il faut une politique de ruptures. Pour mettre le Cameroun sur l’orbite du progrès, il faut libérer ses énergies, qui pour l’heure sont en épuisement. « Le manifeste présent nous donne les deux projets de notre vision : le projet de rupture, et le projet de libération des énergies », a-t-il énoncé. L’auteur explique que pour la rupture, l’heure est venue de rompre définitivement avec le néocolonialisme, et avec la défaillance de l’état. Il faudrait avant tout, définir le Fédéralisme Communautaire comme étant l’idéologie propre au Cameroun, il faudrait procéder à l’encrage dans notre africanité, engager un mouvement de notre souveraineté. « L’État doit être le fruit de ce que nous apportons tous », a-t-il déclaré.
L’accent mis sur le Fédéralisme communautaire, idéologie du Cameroun selon le PCRN
Cabral Libii explique que Le Fédéralisme Communautaire vise à consolider l’unité et la diversité, la cohésion sociale et les choix singuliers aux seins des espaces partagés. Ce qu’il faut de Fédérer selon lui, ce ne sont pas les régions actuelles car elles ne renvoient pas à grand-chose du point de vue identitaire. Il ne s’agit pas non plus de fédérer les régions anglophones et francophones pour en faire deux états fédérés car, ça contribuera à perpétuer l’inquisition identitaire coloniale. « Il s’agit plutôt de Fédérer les communautés ».
« Dans notre contexte, poursuit-il, la Communauté est l’ensemble de plusieurs ethnies, qui présentent des affinités de plusieurs ordres. La Communauté rassemble plusieurs groupes ethniques qui ont des langues respectives qui peuvent différer. La reconnaissance de la communauté est indispensable au préalable pour fédérer et préserver dans l’intérêt de tous, notre identité plurielle. Nous ne confondons pas l’ethnie à la communauté, la particule à l’ensemble. Tant que nous allons nier la diversité, nous allons mettre l’unité nationale en danger. Il ne sert à rien d’avoir une fête nationale de l’unité, si la diversité n’est pas célébrée et préservée. Tant que l’état du Cameroun ne considérera pas sa diversité comme sa mamelle nourricière, il restera mal nourri et fragile ».
La cérémonie a connu les présences de plusieurs figures politiques du Cameroun : Cyrille Sam Baka, Me Claude Belligha, Me Achille Ledjo, Carlos Ngoualem, Christian Massoma, entre autres, et des universitaires. Henriette Ekwe également présente a fait savoir à Cabral Libii par des mots d’encouragement, qu’il est sur le bon chemin. « Tu es sur le chemin de Um Nyobe, qui écrivait tout le temps. Je t’encourage à bien former tes cadres et tes militants. Afin qu’ils soient des leaders de ta pensée ». Quant à Hervé Emmanuel Kom, Cabral Libii est l’un des rares politiciens qui ne se contente pas seulement de parler, mais d’écrire pour perpétuer la connaissance.
Billy Kolla