Le Maire de la ville a présidé ce Jeudi 10 Octobre 2024, le premier cadre de concertation entre la CUD et les acteurs de transports interurbains, en vue de résorber le problème de désordre urbain causé par des agences de voyage non réglementées dans la ville. La concertation qui va réunir 2 fois par an les autorités administratives, municipales, les responsables des forces de l’ordre et les promoteurs des compagnies de transport interurbain, s’est tenue dans laprès-midi à l’hôtel de ville.
Entre lesdites concertations, plusieurs ateliers et réunions restreints sont prévues, et les premières retombées, d’après le Maire Roger Mbassa Ndine, pourront être effectives dès mars 2025 pour le bien de la ville. Cette initiative de la Communauté Urbaine de Douala s’appuie sur la loi N°015 du 23 Juillet 2001, régissant la profession de transporteur routier, et la La loi de 2019/024 du 02 Décembre 2019, du code général des CTDs, qui instruit le transfert de certaines compétences aux Collectivités Territoriales Décentralisées, en matière de gestion de transport.
« Il permettra de définir de manière participative et inclusive, les socles de la régulation du transport dans la ville de Douala. Ceci dans le souci de rendre la ville plus attractive et plus agréable à vivre, car, nous devons tous nous rendre à l’évidence qu’une réorganisation en profondeur de ce secteur s’impose avec acuité. » a déclaré le Maire de la ville à Cameroon Press. L’occupation et l’exploitation anarchiques des emprises publiques par les opérateurs de transport Interurbain, sont génératrices de perturbations, et de nuisances diverses, dont la très faible fluidité de la circulation à laquelle les usagers sont constamment soumis. Ces constats sont accablants et très alarmants, il nous interpelle fortement, et nous devons tout mettre en œuvre pour régler ce problème. La ville de Douala à laquelle nous aspirons, comme cadre de vie approprié, et que nous nous évertuons jour après jour à bâtir, ne saurait s’accommoder d’un tel désordre. » a ajouté le patron de l’exécutif communautaire, en présence des responsables des agences de transport Interurbains, les représentants du ministère du transport et les représentants des communes d’arrondissements.
Au vu de l’état des Lieux présenté par M. Tsague Giscard Aimé, chargé d’étude à la direction de la planification urbaine de la ville, sur 75 agences de voyage Interurbain recensées à Douala, 52 sont déclarés non conformes à la réglementation pour défaut de surface requise qui est d’au moins 2000 m², selon le cahier de charges des agences interurbain présenté séance tenante, par le chef du bureau de la prévention et de la sécurité routière à la Délégation Départementale des Transports, en la personne de Bekamga André. Sur ce plan, précise le maire de la ville, « beaucoup d’entre elles sont obligées d’empiéter allègrement la voie publique de jour comme de nuit »
Au cours de la 1ère réunion de concertation, des pistes de réflexion sur la révision du cahier de charges relatif à l’implantation des agences de voyage dans la Ville ont été explorées. 1000 m² pourraient être exigibles désormais, au lieu de 2000 m² comme le prévoit la réglementation en vigueur, sous réserve d’une démonstration concrète de sa faisabilité. Il est également prévue une élaboration de manière concertée les arrêtés portant organisation du transport interurbain dans la ville de Douala, et la création d’un terminal commun pour plusieurs agences (une sorte de gare routière autonome à l’entrée de la ville, ce qui empêcherait les bus à stationner à l’intérieur de la ville, sauf en cas de force majeur. ndlr.). Ledit terminal sera construit aux sorties Est, Ouest et Nord de la ville, afin de contenir les activités des gros porteurs. Les cas Dschang, Bafoussam et Yaoundé sont des cas d’école.
D’après Achille Assako, directeur général de l’agence Cerises Express à Douala, « C’est une une initiative à saluer, car se concerter au préalable avant de prendre certaines décisions ne peut qu’être salutaire, néanmoins elle pourra emmener à réfléchir sur les fondements mêmes de la relation à la mobilité » a-t-il déclaré à Cameroon Press. « Il faut tout de même être prudent quant à la limite à atteindre pour cette transformation, car elle pourra aller jusqu’à interroger notre relation à la modernité, et même notre intelligence dans la vie en société, mais j’applaudis déjà à deux mais cette initiative. » a-t-il ajouté.
Billy Kolla
Est ce les agences de voyage qui font le désordre urbain ? Où mettez-vous les motos taxis et les commerçants qui occupent la chaussée et les trottoirs ?
Chacun a sa part de responsabilité. Ici on parlait de la Responsabilité des Agences de voyage